Les API représentent des briques fondamentales, garantes du bon fonctionnement de toute application digitale. Le test API constitue donc un passage obligé avant toute mise en production puis en continu pour toujours plus de fiabilité. Une mission qui a ses spécificités et qui, du côté des testeurs, requiert une grande technicité. Explications.
Les 5 piliers du test API
Le secteur bancaire, les assurances, les télécoms, le e-commerce… Toutes les organisations disposant d’un système central et d’applications digitales font nécessairement appel aux API. Lesquelles ont un rôle crucial au cœur de tous les projets de développement. Ce qui exige qu’elles soient rigoureusement testées.
Laisser passer des bugs ? « C’est du temps et de l’argent perdus pour les clients » relève Khan, consultant test de TSI Consulting Services. Mais c’est aussi (et surtout !) une forte insatisfaction générée chez les utilisateurs finaux. Faisant appel à une méthodologie spécifique, le test API implique de vérifier plusieurs points en particulier.
- Le test de charge : pour s’assurer que l’API supporte la multitude de requêtes arrivant aux serveurs
- La rapidité : indispensable pour le confort et la satisfaction des utilisateurs finaux
- La fiabilité : l’API joue-t-elle efficacement son rôle pour permettre de remplir tous les champs de l’application avec les informations adéquates ?
- La cohérence : chacun des champs est-il bien rempli avec les bonnes données ? Impossible par exemple d’avoir une adresse quand un numéro de téléphone est requis.
- La sécurité : l’application pouvant être utilisée par de nombreux partenaires, il est indispensable de bien contrôler le cloisonnement des données et des accès. Il s’agit d’éviter l’accès inapproprié, par des tiers, à des informations personnelles.
« Les API, point de convergence entre de nombreux systèmes, peuvent représenter des portes d’entrée de « choix » pour les cybercriminels », complète Khan. Le volet sécurité du test API est donc fondamental.
Le test API, le candidat idéal pour l’automatisation
Les applications digitales sont régulièrement enrichies de nouvelles fonctionnalités. Logiquement, ces évolutions doivent s’accompagner de nouveaux tests pour les API. « Car qui dit évolution, dit test de non-régression », souligne Khan.
Le test API se mène donc idéalement en continu. La bonne nouvelle ? « Les tests API sont d’excellents candidats à l’automatisation » indique Salomon Elgozi, CEO et co-fondateur de TSI Consulting Services. Grâce à l’automatisation, on peut donc se permettre le luxe de lancer des tests quotidiennement ». A la clé pour l’application : un niveau de qualité et de sécurité optimal garanti sur la durée. Et ce, à moindre coût pour les entreprises. Non négligeable.
Le testeur API : un profil si particulier
Radicalement différent du test front classique, le test API nécessite donc, du côté des testeurs, des compétences bien spécifiques. Signes distinctifs : goût prononcé pour la technique et curiosité à toute épreuve. En effet, il va falloir apprendre (souvent « sur le tas » !) et comprendre différents langages, divers protocoles et formats de données. L’enjeu ? Savoir bien interpréter les réponses envoyées par les serveurs au cours du test.
« Le testeur API se distingue des autres, confirme Salomon Elgozi. Techniquement, le niveau d’exigence est beaucoup plus important qu’il y a quelques années. Cela requiert une intelligence d’approche du test très particulière ». Plus challengeant mais pas moins passionnant !