Une technologie, une organisation, une stratégie : tout projet de test s’appuie sur ces trois piliers. Il existe pourtant une autre dimension qui participe grandement au succès de tout projet : le facteur humain. Comment convaincre et emporter l’adhésion d’une grande majorité des parties prenantes ? C’est le défi auquel le chef de projet doit faire face en véritable vigie à l’écoute des équipes, comme des signaux faibles.
Il y a toujours de l’humain derrière la mise en place d’une technologie
Dans l’univers du test logiciel, comme dans de nombreux domaines, la technologie est reine.
Un décideur la choisit, les utilisateurs finaux en attendent beaucoup. « Mais aucune technologie n’est autonome ! Il faut surtout des humains pour la mettre en place efficacement ! » note Henri, Chef de Projet chez TSI Consulting Services. Réussir un projet de test, c’est avant tout s’appuyer sur l’humain.
En effet, un projet englobe de nombreux services et équipes d’horizons parfois bien différents. Chacune de ces personnes peut contribuer à la réussite du projet de test. A contrario, certaines d’entre elles peuvent se révéler délétères, complexifier, perturber, ralentir, voire faire échouer le projet. Le chef de projet ne pourra pas convaincre 100% des parties prenantes, il est toutefois possible d’œuvrer pour intégrer le plus grand nombre.
« Sans un travail de persuasion, sans prise en compte du facteur humain, un projet peut rapidement se trouver sur la sellette et le chef de projet avec, estime Henri. Les objectifs ne peuvent pas être atteints sans adhésion ».
Identifier les relais promoteurs du projet
« Un chef de projet ne peut pas être partout. Mais il doit faire preuve de leadership pour identifier des relais au sein des équipes qui feront la promotion du projet. L’idée d’impliquer il faut l’avoir en tête à tous les instants » conseille Henri. Il y aura ceux qui soutiennent franchement le projet. Mais aussi ceux qui s’y intéressent, posent des questions, y compris poil à gratter ! Avec eux l’échange sera possible, ils pourraient donc représenter de bons diffuseurs qui contribueront aussi à la réussite du projet de test.
Au chef de projet d’être multicanal pour déceler ces promoteurs via les différents feed backs recueillis au cours d’une réunion, d’un kick off, d’un atelier, d’une conversation informelle à la machine à café… Ces « ambassadeurs » vont parler du projet autour d’eux, en diffuser le bien fondé. « En cas de souci, ce seront aussi les pare-feux qui pourront défendre le projet » estime Henri.
Tenir également compte des forces « réactives »
Il est illusoire de penser convaincre tout le monde mais il convient d’essayer à chaque instant. Impossible cependant de convertir certaines « forces réactives ». Avec les résistants au changement, la bataille est perdue d’avance. En revanche, certains collaborateurs souhaitent ce changement… mais pas forcément celui qui leur est proposé ! « Il faut étudier leurs propositions, échanger, prendre en compte les opinions négatives, les réticences, l’hostilité, les manifestations d’indifférences car elles soulèvent des risques. Il faudra parvenir à converger sur certains sujets pour tenter de les faire adhérer également » explique Henri. Inclure, c’est aussi tenir compte des idées même si elles ne sont pas pertinentes en y apportant toujours une réponse. Objectif : éviter les frustrations.
Faire preuve d’intelligence sociale pour détecter les signaux faibles
Empathie, écoute, intelligence sociale : le chef de projet est une véritable vigie constamment à l’affût. « Il faut être attentif aux signaux faibles pour pouvoir désamorcer des situations et éviter des cailloux dans la chaussure », estime Henri.
Absence systématique aux réunions, annulations régulières des réunions, position sans caméra ou « mute » lors des visios… sont autant de signaux qui doivent interpeller. « Il faut comprendre ce qu’il se passe à la fois individuellement mais aussi parfois collectivement dans l’entreprise », complète Henri. Et se montrer réactif ! « Car tout ce qui n’a pas été traité pourra générer un ralentissement au cours du projet de test et compromettre sa réussite ».